C'est Jitka Walterová, une graphiste et peintre tchèque, qui nous fait entrer dans ce monde magique. Son œuvre "Carrousel" nous fait plonger dans une profonde rêverie. Grâce au choix des couleurs, à la mise en valeur de la lueur des lampes, au regard et à l'attitude de la jeune fille, nous entendons littéralement la musique et sentons l'odeur des pâtisseries sucrées. Elle nous emmène à l'époque de l'insouciance, où les lumières étaient encore plus brillantes, le parfum plus intense, la joie immense. Nous regardons encore un peu autour de nous et apercevons une femme en rouge. Elle se tient debout contre un mur et semble observer quelque chose. Elle-même ? Son avenir, le passé, le présent ? Elle est entourée d'une lumière, les couleurs autour d'elle l'intègrent dans l'environnement peint avec douceur. Il s'agit de l'œuvre de l'artiste hongrois Gábor Kovács-Gombos, intitulée "A régi kertben/dans le vieux jardin". La femme se tourne vers nous et nous sourit en nous disant au revoir.

Nous devons continuer et nous éloigner de la fête foraine, sortir dans le vaste champ et faire une petite promenade dans la neige. Dans son œuvre "Coucher de soleil hivernal", Diana Knepper, alias DK, nous entraîne à méditer une dernière fois sur l'année écoulée avant que la nuit ne tombe, peut-être en famille, avec des amis ou seule. Nous entendons le crissement de la neige sous nos pieds, sentons l'air froid caresser nos joues et notre nez, voyons notre souffle se fondre dans le froid de l'hiver et tendons notre visage vers le soleil.

Notre regard se dirige vers une colline. Liang, une artiste de Bâle, nous aide avec son tableau "De loin" à distinguer ce qui est important pour nous, ce qui est proche de nous, ce qui peut disparaître dans le brouillard et y rester, et où nous voulons mettre l'accent et l'aiguiser. Nous continuons à marcher à travers l'œuvre de Jaroslav Grus "Village enneigé". L'immensité derrière nous, nous revenons peu à peu vers les maisons, vers la civilisation. La chaleur du salon nous appelle, le punch et la musique aussi. Nous nous approchons de notre maison, visible sur le tableau de Tibor Gáspárdy "Téli Bánfalva/Bánfalva en hiver".

Thierry conclut avec son œuvre de la série "de la vie d'un rêveur". L'hiver est le temps du recueillement, de la réflexion et de la rêverie. Profitez-en !